Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

budapest

1 septembre 2004

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un des symboles de la ville.
A la fois siège de la présidence, et parlement, il a été construit à partir de 1885.
Il est possible de visiter la partie affectée au parlement, mais il faut se renseigner auprès de l'office du tourisme. Pas de visites durant les cessions, et tenue correcte
exigée.

 

     LE DANUBE

D'abord, le fleuve Large, tellement large, et puissant, tellement puissant ; le Danube.
Pris entre les deux rives de la ville, un espace fort où l'horizon s'élargit. Sa traversée par le pont des Chaînes est une expérience...

Par-delà le fleuve, la ville est zébrée d'une multitude de tramways jaunes qui se croisent dans un bruit de ferraille ponctué des sonneries marquant l'arrêt ou un piéton imprudent. Attention également quand vous traversez aux nombreux petits taxis à la conduite très nerveuse. Un mouvement incessant mais fluide. Seules 3 lignes souterraines de métro parcourent la ville.

Sur la rive gauche du fleuve, Pest, moitié plus récente de Budapest, s'étale dans la plaine. C'est le centre administratif et commercial de la ville ; de nombreux cafés, de la musique partout. On ne se lasse pas de découvrir ses grands boulevards, ses bâtiments imposants et colorés mélangeant les styles les plus divers : néo-gothique pour le Parlement le long du fleuve, néo-renaissance pour l'Académie des Sciences, baroque pour l'Hôtel de Ville sans oublier la rondeur des coupoles et dômes des églises.

Mais derrière les façades, une autre vie de Pest, plus intime. En poussant les magnifiques portes cochères des immeubles, et au-delà d'une perspective en clair-obscur de couloirs dallés et d'escaliers, se révèle un puits de lumière : la cour intérieure de l'immeuble ; les enfants y jouent, le linge sèche, les balcons courent d'un logement à l'autre, un jardin se dessine, voire un arbre y pousse, des statues rêvent... Derrière chaque porte d'immeuble, une magie est à découvrir.

Face à Pest, Buda, la baroque, se laisse découvrir en suivant les rues sinueuses qui gravissent la colline. Il y règne un air plus léger, gai voire bucolique à certains endroits. Maisons et anciens palais se cachent dans la verdure de leur jardin. Le tout couronné par l'église Mathias au magnifique toit de tuiles vernissées.

La vie à Buda est rythmée par ses nombreux bains alimentés en eaux de source dans des décors extravagants. Prendre un bain d'eau de source puis s'asseoir en terrasse est à la fois un rituel et un art de vivre. À Buda, on peut également errer pendant des heures au milieu des arbres sans quitter pour autant la ville. En effet, celle-ci est entourée de collines boisées que l'on peut facilement atteindre par un chemin de fer à crémaillère et ses stations romantiques ; ainsi en peu de temps on peut suivre un des nombreux sentiers qui ont été aménagés dans les bois et se croire loin de la ville...

 

L'époque des Anjou (1308-1342)
Formation de la résidence royale de Buda

Après de longues chevauchées, des tribus magyars conduites par Árpad, s'installèrent dans les Carpates, sur le territoire qui deviendrait la Hongrie (896).
En l'an 1000, le roi Étienne, de la lignée d'Árpad fonda le royaume chrétien hongrois . Après l'invasion des mongols (1241), c'est Béla IV (roi de 1235 à 1270), qui posa, près de l'ancienne Óbuda, les fondations d'une nouvelle ville fortifiée, sur le plateau surplombant le Danube.
Après la mort du dernier roi de la maison d'Árpad (1301) et une courte période d'anarchie, Charles Robert d'Anjou (roi de 1308 à 1342), de la branche de Naples, montait sur le trône. C'est son fils, Louis Ier Le Grand, qui installa la Cour à Buda et y bâtit le premier château de grande envergure (1370-1381). Après sa mort, sa fille Marie (reine de 1382 à 1387) poursuivit les travaux entrepris.


 

 

L'époque de Sigismond de Luxembourg (règne 1387-1437)
Buda comme la résidence royale permanente


Sigismond de Luxembourg, époux de la Reine Marie, devint roi de Hongrie en 1387. Il installa la Cour royale à Buda de 1405 à 1408.
Le château de Buda, considérablement agrandi au nord, devint l'égal des résidences d'autres souverains d'Europe. À la fin des années 1420, le roi Sigismond déplaça sa Cour à Pozsony (actuelle Bratislava en Slovaquie) pour se rapprocher de la Bohême et de l'Empire romain-germanique, dont il devint empereur en 1414. Pendant son règne, Sigismond eut à faire face à l'expansion turque.
Après sa mort, son gendre, Albert de Habsbourg (roi de 1437 à 1439), puis le jeune Ladislas V Jagellon (roi de 1440 à 1457), fils posthume d'Albert, se succédèrent sur le trône. Jean Hunyadi, héros de la guerre contre les Turcs, assura la régence du pays de 1446 à 1458, date à laquelle la noblesse choisit comme Roi le fils de ce héros, Matthias (Corvin) Hunyadi.


 

 

La Renaissance hongroise
L'époque de Matthias Corvin (règne 1458 - 1490)


Le roi Matthias renforça le pouvoir central et lutta pour l'indépendance de son pays. Pendant son règne, s'épanouirent en Hongrie l'Humanisme et la Renaissance. Ce fut une autre grande période de construction pour le château, de style Renaissance, cette fois-ci : de nombreux artistes italiens prêtèrent leur talent pour la réalisation de ces travaux.
En 1476, Matthias épousa la fille du roi de Naples, Béatrice d'Aragon (1457-1508) et fit de sa Cour et du château un centre de rayonnement européen.
Personnage connu pour ses aspirations humanistes, il créa la Bibliothèque Corvina, la plus importante d'Europe après celle du Vatican.


 

 

L'époque des Jagellon (1490-1526)

À la mort du roi Matthias en 1490, les travaux du château entrepris à son instigation n'étaient pas encore achevés. Après des luttes successorales, Uladislas II Jagellon, roi de Bohême d'origine polonaise, fut élu roi de Hongrie (1490-1516). Il devait tenir compte à la fois de la croissance du pouvoir des Habsbourg et des Turcs. Louis II (roi de 1516 à 1526), son fils, subit en 1526 une défaite écrasante face à l'armée turque du Sultan Soliman II, à Mohács, où il perdit la vie. Les règnes de Uladislas II et de Louis II virent la destruction de l'œuvre de Matthias et la ruine du siège de la monarchie hongroise, abandonné devant l'armée conquérante.


 

 

L'époque des Turcs (1541-1686)

En 1526, sous le commandement du sultan Soliman II, les Turcs prirent Buda, mirent la ville à sac et brûlèrent le château. Après avoir transféré le trésor à Constantinople, ils quittèrent le pays provisoirement.
Jusqu'en 1541, date à laquelle les Turcs occupèrent réellement Buda, et ce pour près de 150 ans, la ville fut marquée par de perpétuelles attaques et luttes internes. János Szapolyai, roi sous le nom de János Ier de 1526 à 1540, et Ferdinand Ier de Habsbourg, soutenu par un groupe d'aristocrates, se partagèrent le pouvoir, Ferdinand régnant sur les parties occidentale et septentrionale de la Hongrie. À cette époque, le château subit d'importants travaux de modernisation et de renforcement. Pendant les années de domination turque, les Habsbourg tentèrent cinq fois de reconquérir la ville. Malgré quelques consolidations des fortifications, le bâtiment ne cessa de se dégrader.


 

 

Après 1686 et le début XVIIIe siècle

Les Habsbourg repoussèrent les Turcs et Buda fut reprise par les armées de la Sainte Ligue en 1686. Après toutes ces guerres pour se libérer du joug turc, l'ancienne résidence des rois de Hongrie était en ruine.
En 1749, avec le consentement de la reine de Hongrie Marie-Thérèse de Habsbourg (1717-1780, reine de 1740 à 1780), fut décidée la construction d'un nouveau palais, par souscription nationale, sous la responsabilité de l'architecte Jean-Nicolas Jadot, baron de La Ville d'Issey (1710-1761). Ce dernier démissionna en 1753 et fut remplacé en 1765, par Franz Anton Hillebrandt (1709-1797), architecte en chef de la Chambre royale hongroise.
Après vingt ans de travaux, le palais baroque fut achevé en 1769.


 

 

La fin du XVIIIe siècle

Vers 1770, Marie-Thérèse fit revenir de Raguse en Dalmatie la Sainte Dextre, relique du bras droit du roi saint Étienne. Une chapelle fut élevée au palais en son honneur en 1778.
La ville et le château connurent alors un nouvel essor. En 1779, la reine Marie-Thérèse y installa l'université hongroise fondée à Nagyszombat (actuelle Trnava en Slovaquie).
Sous l'impulsion de Joseph II de Habsbourg (règne 1780-1790), l'université fut transférée à Pest. Le gouvernement et le haut commandement militaire s'établirent, en 1790, dans le palais royal de Buda, où fut déposée la Sainte Couronne (couronne du roi saint Étienne). Cette même année, le premier palatin de la famille Habsbourg, le jeune archiduc Alexandre Léopold (palatin de 1772 à 1795) fut nommé et s'installa au palais royal.
En 1792, c'est à Buda que l'empereur François Ier (roi de 1768 à 1835) et sa femme Marie-Thérèse de Bourbon (reine de 1772 à 1807), princesse de Naples, furent couronnés roi et reine de Hongrie.


 

 

La première moitié du XIXe siècle
Buda siège palatin


En 1795, l'archiduc Joseph de Habsbourg (1776-1847) devint le lieutenant général du roi puis palatin en 1796. Il emménagea en 1800 dans le château.
Pendant les guerres napoléoniennes, le palais royal, assez éloigné des batailles, servit de refuge à la famille du souverain.
Installé définitivement au château à partir de 1814, le palatin Joseph décida, en 1839, la construction d'une crypte familiale.
Le fils de Joseph, Étienne (1817-1867) devint palatin à son tour et décida d'entreprendre des travaux de grande envergure dans le palais, selon les plans de l'architecte de la Cour László Rupp.


 

 

Le milieu du XIXe siècle

En 1848, une révolution éclata contre les Habsbourg, suivie d'une guerre d'indépendance. Les révolutionnaires décidèrent alors d'occuper le château, symbole du pouvoir royal, qui fut incendié et ruiné à la suite de sanglants combats.
En 1849, Ferdinand II de Habsbourg céda le trône impérial au jeune François-Joseph Ier, âgé de 18 ans. En 1854, l'empereur François-Joseph épousa Élisabeth de Bavière. Entre 1851 et 1857, des travaux furent entrepris pour restaurer le château.
En 1867, une double monarchie fut instaurée à la suite du compromis austro-hongrois entre les représentants de la nation hongroise et le souverain Habsbourg.
Le 8 juin 1867, François-Joseph fut couronné roi de Hongrie avec son épouse Élisabeth.


 

 

Après 1867
Reconstruction dYbl et d'Hauszmann


Le compromis austro-hongrois fit de Budapest la capitale du pays et la réunion officielle de Buda, d'Óbuda et de Pest, jusqu'alors séparées administrativement, consacra la naissance de Budapest en 1873. Durant le dernier tiers du XIXe siècle, la ville devint avec Vienne et Prague un des grands centres économiques et culturels d'Europe centrale.
François-Joseph séjournait très souvent à Buda avec son épouse, leur présence contribuant au rayonnement de la ville et à son essor.
L'idée d'agrandir le palais prit forme dans les années 1880 sous la direction de Miklós Ybl, un des plus célèbres architectes adeptes de l'historicisme.
Á la mort de ce dernier en 1890, Alajos Hauszmann (1847-1926), reprit ces projets, doublant la surface initiale. La première pierre du nouveau château fut posée le 6 juin 1896, dans le cadre des festivités du Millenium, fête du millénaire de l'État hongrois. Le palais devint un bâtiment de caractère néo-baroque, enrichi d'éléments de style Sécession.


 

 

L'historicisme

Un nouveau style s'imposa, l'historicisme, symbole de la réconciliation de la nation hongroise et de la maison de Habsbourg. L'architecte Hauszmann aménagea dans le palais des appartements pour les hôtes royaux, une salle " Saint Étienne " de style néoroman ainsi qu'une salle " Matthias Hunyadi ", de style néo-renaissance. En 1908, un musée y fut créé, consacré à la reine Élisabeth, assassinée en 1898. Hauszmann transforma aussi la partie baroque du palais, fit démolir la chapelle de la Sainte Dextre, pour y reconstruire l'annexe de la chapelle Saint Sigismond. Il créa aussi une nouvelle salle Habsbourg.


 

 

Première moitié du XXe siècle

Les réaménagements et nouvelles constructions du palais furent terminés en 1905 sans que la reine Élisabeth ait pu en profiter. Le roi veuf y séjourna de moins en moins souvent. En 1916, le dernier roi Habsbourg, Charles IV, était couronné au palais, avec son épouse Zita.
La guerre perdue provoqua en 1919 l'effondrement de la monarchie austro-hongroise. En 1920, le Régent Miklós Horthy (1868-1957) s'installa dans le palais royal de Budapest, dans le palais des Habsbourg, qui devint peu à peu un centre politique, militaire et touristique. Le 19 mars 1944, les Allemands envahirent la Hongrie ; ils dévastèrent le palais et le Régent quitta le pays avec sa famille le 17 octobre.


 

 

Reconstruction du palais après 1945

Après la guerre, se posa la question de la reconstruction du palais : fallait-il restaurer l'édifice d'origine ou le remplacer complètement, et ce, pour quelle utilisation ?
En 1949, sous l'occupation soviétique, la reconstruction du château fut décidée, mais les travaux ne commencèrent qu'en 1959, après la révolution de 1956. En 1967, le palais fut attribué à des institutions culturelles (musées, bibliothèques…) et, en 1987, inscrit au Patrimoine mondial.


Publicité
Publicité
1 septembre 2004

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un des symboles de la ville.
A la fois siège de la présidence, et parlement, il a été construit à partir de 1885.
Il est possible de visiter la partie affectée au parlement, mais il faut se renseigner auprès de l'office du tourisme. Pas de visites durant les cessions, et tenue correcte
exigée.

 

     LE DANUBE

D'abord, le fleuve Large, tellement large, et puissant, tellement puissant ; le Danube.
Pris entre les deux rives de la ville, un espace fort où l'horizon s'élargit. Sa traversée par le pont des Chaînes est une expérience...

Par-delà le fleuve, la ville est zébrée d'une multitude de tramways jaunes qui se croisent dans un bruit de ferraille ponctué des sonneries marquant l'arrêt ou un piéton imprudent. Attention également quand vous traversez aux nombreux petits taxis à la conduite très nerveuse. Un mouvement incessant mais fluide. Seules 3 lignes souterraines de métro parcourent la ville.

Sur la rive gauche du fleuve, Pest, moitié plus récente de Budapest, s'étale dans la plaine. C'est le centre administratif et commercial de la ville ; de nombreux cafés, de la musique partout. On ne se lasse pas de découvrir ses grands boulevards, ses bâtiments imposants et colorés mélangeant les styles les plus divers : néo-gothique pour le Parlement le long du fleuve, néo-renaissance pour l'Académie des Sciences, baroque pour l'Hôtel de Ville sans oublier la rondeur des coupoles et dômes des églises.

Mais derrière les façades, une autre vie de Pest, plus intime. En poussant les magnifiques portes cochères des immeubles, et au-delà d'une perspective en clair-obscur de couloirs dallés et d'escaliers, se révèle un puits de lumière : la cour intérieure de l'immeuble ; les enfants y jouent, le linge sèche, les balcons courent d'un logement à l'autre, un jardin se dessine, voire un arbre y pousse, des statues rêvent... Derrière chaque porte d'immeuble, une magie est à découvrir.

Face à Pest, Buda, la baroque, se laisse découvrir en suivant les rues sinueuses qui gravissent la colline. Il y règne un air plus léger, gai voire bucolique à certains endroits. Maisons et anciens palais se cachent dans la verdure de leur jardin. Le tout couronné par l'église Mathias au magnifique toit de tuiles vernissées.

La vie à Buda est rythmée par ses nombreux bains alimentés en eaux de source dans des décors extravagants. Prendre un bain d'eau de source puis s'asseoir en terrasse est à la fois un rituel et un art de vivre. À Buda, on peut également errer pendant des heures au milieu des arbres sans quitter pour autant la ville. En effet, celle-ci est entourée de collines boisées que l'on peut facilement atteindre par un chemin de fer à crémaillère et ses stations romantiques ; ainsi en peu de temps on peut suivre un des nombreux sentiers qui ont été aménagés dans les bois et se croire loin de la ville...

 

L'époque des Anjou (1308-1342)
Formation de la résidence royale de Buda

Après de longues chevauchées, des tribus magyars conduites par Árpad, s'installèrent dans les Carpates, sur le territoire qui deviendrait la Hongrie (896).
En l'an 1000, le roi Étienne, de la lignée d'Árpad fonda le royaume chrétien hongrois . Après l'invasion des mongols (1241), c'est Béla IV (roi de 1235 à 1270), qui posa, près de l'ancienne Óbuda, les fondations d'une nouvelle ville fortifiée, sur le plateau surplombant le Danube.
Après la mort du dernier roi de la maison d'Árpad (1301) et une courte période d'anarchie, Charles Robert d'Anjou (roi de 1308 à 1342), de la branche de Naples, montait sur le trône. C'est son fils, Louis Ier Le Grand, qui installa la Cour à Buda et y bâtit le premier château de grande envergure (1370-1381). Après sa mort, sa fille Marie (reine de 1382 à 1387) poursuivit les travaux entrepris.


 

 

L'époque de Sigismond de Luxembourg (règne 1387-1437)
Buda comme la résidence royale permanente


Sigismond de Luxembourg, époux de la Reine Marie, devint roi de Hongrie en 1387. Il installa la Cour royale à Buda de 1405 à 1408.
Le château de Buda, considérablement agrandi au nord, devint l'égal des résidences d'autres souverains d'Europe. À la fin des années 1420, le roi Sigismond déplaça sa Cour à Pozsony (actuelle Bratislava en Slovaquie) pour se rapprocher de la Bohême et de l'Empire romain-germanique, dont il devint empereur en 1414. Pendant son règne, Sigismond eut à faire face à l'expansion turque.
Après sa mort, son gendre, Albert de Habsbourg (roi de 1437 à 1439), puis le jeune Ladislas V Jagellon (roi de 1440 à 1457), fils posthume d'Albert, se succédèrent sur le trône. Jean Hunyadi, héros de la guerre contre les Turcs, assura la régence du pays de 1446 à 1458, date à laquelle la noblesse choisit comme Roi le fils de ce héros, Matthias (Corvin) Hunyadi.


 

 

La Renaissance hongroise
L'époque de Matthias Corvin (règne 1458 - 1490)


Le roi Matthias renforça le pouvoir central et lutta pour l'indépendance de son pays. Pendant son règne, s'épanouirent en Hongrie l'Humanisme et la Renaissance. Ce fut une autre grande période de construction pour le château, de style Renaissance, cette fois-ci : de nombreux artistes italiens prêtèrent leur talent pour la réalisation de ces travaux.
En 1476, Matthias épousa la fille du roi de Naples, Béatrice d'Aragon (1457-1508) et fit de sa Cour et du château un centre de rayonnement européen.
Personnage connu pour ses aspirations humanistes, il créa la Bibliothèque Corvina, la plus importante d'Europe après celle du Vatican.


 

 

L'époque des Jagellon (1490-1526)

À la mort du roi Matthias en 1490, les travaux du château entrepris à son instigation n'étaient pas encore achevés. Après des luttes successorales, Uladislas II Jagellon, roi de Bohême d'origine polonaise, fut élu roi de Hongrie (1490-1516). Il devait tenir compte à la fois de la croissance du pouvoir des Habsbourg et des Turcs. Louis II (roi de 1516 à 1526), son fils, subit en 1526 une défaite écrasante face à l'armée turque du Sultan Soliman II, à Mohács, où il perdit la vie. Les règnes de Uladislas II et de Louis II virent la destruction de l'œuvre de Matthias et la ruine du siège de la monarchie hongroise, abandonné devant l'armée conquérante.


 

 

L'époque des Turcs (1541-1686)

En 1526, sous le commandement du sultan Soliman II, les Turcs prirent Buda, mirent la ville à sac et brûlèrent le château. Après avoir transféré le trésor à Constantinople, ils quittèrent le pays provisoirement.
Jusqu'en 1541, date à laquelle les Turcs occupèrent réellement Buda, et ce pour près de 150 ans, la ville fut marquée par de perpétuelles attaques et luttes internes. János Szapolyai, roi sous le nom de János Ier de 1526 à 1540, et Ferdinand Ier de Habsbourg, soutenu par un groupe d'aristocrates, se partagèrent le pouvoir, Ferdinand régnant sur les parties occidentale et septentrionale de la Hongrie. À cette époque, le château subit d'importants travaux de modernisation et de renforcement. Pendant les années de domination turque, les Habsbourg tentèrent cinq fois de reconquérir la ville. Malgré quelques consolidations des fortifications, le bâtiment ne cessa de se dégrader.


 

 

Après 1686 et le début XVIIIe siècle

Les Habsbourg repoussèrent les Turcs et Buda fut reprise par les armées de la Sainte Ligue en 1686. Après toutes ces guerres pour se libérer du joug turc, l'ancienne résidence des rois de Hongrie était en ruine.
En 1749, avec le consentement de la reine de Hongrie Marie-Thérèse de Habsbourg (1717-1780, reine de 1740 à 1780), fut décidée la construction d'un nouveau palais, par souscription nationale, sous la responsabilité de l'architecte Jean-Nicolas Jadot, baron de La Ville d'Issey (1710-1761). Ce dernier démissionna en 1753 et fut remplacé en 1765, par Franz Anton Hillebrandt (1709-1797), architecte en chef de la Chambre royale hongroise.
Après vingt ans de travaux, le palais baroque fut achevé en 1769.


 

 

La fin du XVIIIe siècle

Vers 1770, Marie-Thérèse fit revenir de Raguse en Dalmatie la Sainte Dextre, relique du bras droit du roi saint Étienne. Une chapelle fut élevée au palais en son honneur en 1778.
La ville et le château connurent alors un nouvel essor. En 1779, la reine Marie-Thérèse y installa l'université hongroise fondée à Nagyszombat (actuelle Trnava en Slovaquie).
Sous l'impulsion de Joseph II de Habsbourg (règne 1780-1790), l'université fut transférée à Pest. Le gouvernement et le haut commandement militaire s'établirent, en 1790, dans le palais royal de Buda, où fut déposée la Sainte Couronne (couronne du roi saint Étienne). Cette même année, le premier palatin de la famille Habsbourg, le jeune archiduc Alexandre Léopold (palatin de 1772 à 1795) fut nommé et s'installa au palais royal.
En 1792, c'est à Buda que l'empereur François Ier (roi de 1768 à 1835) et sa femme Marie-Thérèse de Bourbon (reine de 1772 à 1807), princesse de Naples, furent couronnés roi et reine de Hongrie.


 

 

La première moitié du XIXe siècle
Buda siège palatin


En 1795, l'archiduc Joseph de Habsbourg (1776-1847) devint le lieutenant général du roi puis palatin en 1796. Il emménagea en 1800 dans le château.
Pendant les guerres napoléoniennes, le palais royal, assez éloigné des batailles, servit de refuge à la famille du souverain.
Installé définitivement au château à partir de 1814, le palatin Joseph décida, en 1839, la construction d'une crypte familiale.
Le fils de Joseph, Étienne (1817-1867) devint palatin à son tour et décida d'entreprendre des travaux de grande envergure dans le palais, selon les plans de l'architecte de la Cour László Rupp.


 

 

Le milieu du XIXe siècle

En 1848, une révolution éclata contre les Habsbourg, suivie d'une guerre d'indépendance. Les révolutionnaires décidèrent alors d'occuper le château, symbole du pouvoir royal, qui fut incendié et ruiné à la suite de sanglants combats.
En 1849, Ferdinand II de Habsbourg céda le trône impérial au jeune François-Joseph Ier, âgé de 18 ans. En 1854, l'empereur François-Joseph épousa Élisabeth de Bavière. Entre 1851 et 1857, des travaux furent entrepris pour restaurer le château.
En 1867, une double monarchie fut instaurée à la suite du compromis austro-hongrois entre les représentants de la nation hongroise et le souverain Habsbourg.
Le 8 juin 1867, François-Joseph fut couronné roi de Hongrie avec son épouse Élisabeth.


 

 

Après 1867
Reconstruction dYbl et d'Hauszmann


Le compromis austro-hongrois fit de Budapest la capitale du pays et la réunion officielle de Buda, d'Óbuda et de Pest, jusqu'alors séparées administrativement, consacra la naissance de Budapest en 1873. Durant le dernier tiers du XIXe siècle, la ville devint avec Vienne et Prague un des grands centres économiques et culturels d'Europe centrale.
François-Joseph séjournait très souvent à Buda avec son épouse, leur présence contribuant au rayonnement de la ville et à son essor.
L'idée d'agrandir le palais prit forme dans les années 1880 sous la direction de Miklós Ybl, un des plus célèbres architectes adeptes de l'historicisme.
Á la mort de ce dernier en 1890, Alajos Hauszmann (1847-1926), reprit ces projets, doublant la surface initiale. La première pierre du nouveau château fut posée le 6 juin 1896, dans le cadre des festivités du Millenium, fête du millénaire de l'État hongrois. Le palais devint un bâtiment de caractère néo-baroque, enrichi d'éléments de style Sécession.


 

 

L'historicisme

Un nouveau style s'imposa, l'historicisme, symbole de la réconciliation de la nation hongroise et de la maison de Habsbourg. L'architecte Hauszmann aménagea dans le palais des appartements pour les hôtes royaux, une salle " Saint Étienne " de style néoroman ainsi qu'une salle " Matthias Hunyadi ", de style néo-renaissance. En 1908, un musée y fut créé, consacré à la reine Élisabeth, assassinée en 1898. Hauszmann transforma aussi la partie baroque du palais, fit démolir la chapelle de la Sainte Dextre, pour y reconstruire l'annexe de la chapelle Saint Sigismond. Il créa aussi une nouvelle salle Habsbourg.


 

 

Première moitié du XXe siècle

Les réaménagements et nouvelles constructions du palais furent terminés en 1905 sans que la reine Élisabeth ait pu en profiter. Le roi veuf y séjourna de moins en moins souvent. En 1916, le dernier roi Habsbourg, Charles IV, était couronné au palais, avec son épouse Zita.
La guerre perdue provoqua en 1919 l'effondrement de la monarchie austro-hongroise. En 1920, le Régent Miklós Horthy (1868-1957) s'installa dans le palais royal de Budapest, dans le palais des Habsbourg, qui devint peu à peu un centre politique, militaire et touristique. Le 19 mars 1944, les Allemands envahirent la Hongrie ; ils dévastèrent le palais et le Régent quitta le pays avec sa famille le 17 octobre.


 

 

Reconstruction du palais après 1945

Après la guerre, se posa la question de la reconstruction du palais : fallait-il restaurer l'édifice d'origine ou le remplacer complètement, et ce, pour quelle utilisation ?
En 1949, sous l'occupation soviétique, la reconstruction du château fut décidée, mais les travaux ne commencèrent qu'en 1959, après la révolution de 1956. En 1967, le palais fut attribué à des institutions culturelles (musées, bibliothèques…) et, en 1987, inscrit au Patrimoine mondial.


1 septembre 2004

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un

Le parlement: Avec le pont des chaînes, c'est un des symboles de la ville.
A la fois siège de la présidence, et parlement, il a été construit à partir de 1885.
Il est possible de visiter la partie affectée au parlement, mais il faut se renseigner auprès de l'office du tourisme. Pas de visites durant les cessions, et tenue correcte
exigée.

 

     LE DANUBE

D'abord, le fleuve Large, tellement large, et puissant, tellement puissant ; le Danube.
Pris entre les deux rives de la ville, un espace fort où l'horizon s'élargit. Sa traversée par le pont des Chaînes est une expérience...

Par-delà le fleuve, la ville est zébrée d'une multitude de tramways jaunes qui se croisent dans un bruit de ferraille ponctué des sonneries marquant l'arrêt ou un piéton imprudent. Attention également quand vous traversez aux nombreux petits taxis à la conduite très nerveuse. Un mouvement incessant mais fluide. Seules 3 lignes souterraines de métro parcourent la ville.

Sur la rive gauche du fleuve, Pest, moitié plus récente de Budapest, s'étale dans la plaine. C'est le centre administratif et commercial de la ville ; de nombreux cafés, de la musique partout. On ne se lasse pas de découvrir ses grands boulevards, ses bâtiments imposants et colorés mélangeant les styles les plus divers : néo-gothique pour le Parlement le long du fleuve, néo-renaissance pour l'Académie des Sciences, baroque pour l'Hôtel de Ville sans oublier la rondeur des coupoles et dômes des églises.

Mais derrière les façades, une autre vie de Pest, plus intime. En poussant les magnifiques portes cochères des immeubles, et au-delà d'une perspective en clair-obscur de couloirs dallés et d'escaliers, se révèle un puits de lumière : la cour intérieure de l'immeuble ; les enfants y jouent, le linge sèche, les balcons courent d'un logement à l'autre, un jardin se dessine, voire un arbre y pousse, des statues rêvent... Derrière chaque porte d'immeuble, une magie est à découvrir.

Face à Pest, Buda, la baroque, se laisse découvrir en suivant les rues sinueuses qui gravissent la colline. Il y règne un air plus léger, gai voire bucolique à certains endroits. Maisons et anciens palais se cachent dans la verdure de leur jardin. Le tout couronné par l'église Mathias au magnifique toit de tuiles vernissées.

La vie à Buda est rythmée par ses nombreux bains alimentés en eaux de source dans des décors extravagants. Prendre un bain d'eau de source puis s'asseoir en terrasse est à la fois un rituel et un art de vivre. À Buda, on peut également errer pendant des heures au milieu des arbres sans quitter pour autant la ville. En effet, celle-ci est entourée de collines boisées que l'on peut facilement atteindre par un chemin de fer à crémaillère et ses stations romantiques ; ainsi en peu de temps on peut suivre un des nombreux sentiers qui ont été aménagés dans les bois et se croire loin de la ville...

 

L'époque des Anjou (1308-1342)
Formation de la résidence royale de Buda

Après de longues chevauchées, des tribus magyars conduites par Árpad, s'installèrent dans les Carpates, sur le territoire qui deviendrait la Hongrie (896).
En l'an 1000, le roi Étienne, de la lignée d'Árpad fonda le royaume chrétien hongrois . Après l'invasion des mongols (1241), c'est Béla IV (roi de 1235 à 1270), qui posa, près de l'ancienne Óbuda, les fondations d'une nouvelle ville fortifiée, sur le plateau surplombant le Danube.
Après la mort du dernier roi de la maison d'Árpad (1301) et une courte période d'anarchie, Charles Robert d'Anjou (roi de 1308 à 1342), de la branche de Naples, montait sur le trône. C'est son fils, Louis Ier Le Grand, qui installa la Cour à Buda et y bâtit le premier château de grande envergure (1370-1381). Après sa mort, sa fille Marie (reine de 1382 à 1387) poursuivit les travaux entrepris.


 

 

L'époque de Sigismond de Luxembourg (règne 1387-1437)
Buda comme la résidence royale permanente


Sigismond de Luxembourg, époux de la Reine Marie, devint roi de Hongrie en 1387. Il installa la Cour royale à Buda de 1405 à 1408.
Le château de Buda, considérablement agrandi au nord, devint l'égal des résidences d'autres souverains d'Europe. À la fin des années 1420, le roi Sigismond déplaça sa Cour à Pozsony (actuelle Bratislava en Slovaquie) pour se rapprocher de la Bohême et de l'Empire romain-germanique, dont il devint empereur en 1414. Pendant son règne, Sigismond eut à faire face à l'expansion turque.
Après sa mort, son gendre, Albert de Habsbourg (roi de 1437 à 1439), puis le jeune Ladislas V Jagellon (roi de 1440 à 1457), fils posthume d'Albert, se succédèrent sur le trône. Jean Hunyadi, héros de la guerre contre les Turcs, assura la régence du pays de 1446 à 1458, date à laquelle la noblesse choisit comme Roi le fils de ce héros, Matthias (Corvin) Hunyadi.


 

 

La Renaissance hongroise
L'époque de Matthias Corvin (règne 1458 - 1490)


Le roi Matthias renforça le pouvoir central et lutta pour l'indépendance de son pays. Pendant son règne, s'épanouirent en Hongrie l'Humanisme et la Renaissance. Ce fut une autre grande période de construction pour le château, de style Renaissance, cette fois-ci : de nombreux artistes italiens prêtèrent leur talent pour la réalisation de ces travaux.
En 1476, Matthias épousa la fille du roi de Naples, Béatrice d'Aragon (1457-1508) et fit de sa Cour et du château un centre de rayonnement européen.
Personnage connu pour ses aspirations humanistes, il créa la Bibliothèque Corvina, la plus importante d'Europe après celle du Vatican.


 

 

L'époque des Jagellon (1490-1526)

À la mort du roi Matthias en 1490, les travaux du château entrepris à son instigation n'étaient pas encore achevés. Après des luttes successorales, Uladislas II Jagellon, roi de Bohême d'origine polonaise, fut élu roi de Hongrie (1490-1516). Il devait tenir compte à la fois de la croissance du pouvoir des Habsbourg et des Turcs. Louis II (roi de 1516 à 1526), son fils, subit en 1526 une défaite écrasante face à l'armée turque du Sultan Soliman II, à Mohács, où il perdit la vie. Les règnes de Uladislas II et de Louis II virent la destruction de l'œuvre de Matthias et la ruine du siège de la monarchie hongroise, abandonné devant l'armée conquérante.


 

 

L'époque des Turcs (1541-1686)

En 1526, sous le commandement du sultan Soliman II, les Turcs prirent Buda, mirent la ville à sac et brûlèrent le château. Après avoir transféré le trésor à Constantinople, ils quittèrent le pays provisoirement.
Jusqu'en 1541, date à laquelle les Turcs occupèrent réellement Buda, et ce pour près de 150 ans, la ville fut marquée par de perpétuelles attaques et luttes internes. János Szapolyai, roi sous le nom de János Ier de 1526 à 1540, et Ferdinand Ier de Habsbourg, soutenu par un groupe d'aristocrates, se partagèrent le pouvoir, Ferdinand régnant sur les parties occidentale et septentrionale de la Hongrie. À cette époque, le château subit d'importants travaux de modernisation et de renforcement. Pendant les années de domination turque, les Habsbourg tentèrent cinq fois de reconquérir la ville. Malgré quelques consolidations des fortifications, le bâtiment ne cessa de se dégrader.


 

 

Après 1686 et le début XVIIIe siècle

Les Habsbourg repoussèrent les Turcs et Buda fut reprise par les armées de la Sainte Ligue en 1686. Après toutes ces guerres pour se libérer du joug turc, l'ancienne résidence des rois de Hongrie était en ruine.
En 1749, avec le consentement de la reine de Hongrie Marie-Thérèse de Habsbourg (1717-1780, reine de 1740 à 1780), fut décidée la construction d'un nouveau palais, par souscription nationale, sous la responsabilité de l'architecte Jean-Nicolas Jadot, baron de La Ville d'Issey (1710-1761). Ce dernier démissionna en 1753 et fut remplacé en 1765, par Franz Anton Hillebrandt (1709-1797), architecte en chef de la Chambre royale hongroise.
Après vingt ans de travaux, le palais baroque fut achevé en 1769.


 

 

La fin du XVIIIe siècle

Vers 1770, Marie-Thérèse fit revenir de Raguse en Dalmatie la Sainte Dextre, relique du bras droit du roi saint Étienne. Une chapelle fut élevée au palais en son honneur en 1778.
La ville et le château connurent alors un nouvel essor. En 1779, la reine Marie-Thérèse y installa l'université hongroise fondée à Nagyszombat (actuelle Trnava en Slovaquie).
Sous l'impulsion de Joseph II de Habsbourg (règne 1780-1790), l'université fut transférée à Pest. Le gouvernement et le haut commandement militaire s'établirent, en 1790, dans le palais royal de Buda, où fut déposée la Sainte Couronne (couronne du roi saint Étienne). Cette même année, le premier palatin de la famille Habsbourg, le jeune archiduc Alexandre Léopold (palatin de 1772 à 1795) fut nommé et s'installa au palais royal.
En 1792, c'est à Buda que l'empereur François Ier (roi de 1768 à 1835) et sa femme Marie-Thérèse de Bourbon (reine de 1772 à 1807), princesse de Naples, furent couronnés roi et reine de Hongrie.


 

 

La première moitié du XIXe siècle
Buda siège palatin


En 1795, l'archiduc Joseph de Habsbourg (1776-1847) devint le lieutenant général du roi puis palatin en 1796. Il emménagea en 1800 dans le château.
Pendant les guerres napoléoniennes, le palais royal, assez éloigné des batailles, servit de refuge à la famille du souverain.
Installé définitivement au château à partir de 1814, le palatin Joseph décida, en 1839, la construction d'une crypte familiale.
Le fils de Joseph, Étienne (1817-1867) devint palatin à son tour et décida d'entreprendre des travaux de grande envergure dans le palais, selon les plans de l'architecte de la Cour László Rupp.


 

 

Le milieu du XIXe siècle

En 1848, une révolution éclata contre les Habsbourg, suivie d'une guerre d'indépendance. Les révolutionnaires décidèrent alors d'occuper le château, symbole du pouvoir royal, qui fut incendié et ruiné à la suite de sanglants combats.
En 1849, Ferdinand II de Habsbourg céda le trône impérial au jeune François-Joseph Ier, âgé de 18 ans. En 1854, l'empereur François-Joseph épousa Élisabeth de Bavière. Entre 1851 et 1857, des travaux furent entrepris pour restaurer le château.
En 1867, une double monarchie fut instaurée à la suite du compromis austro-hongrois entre les représentants de la nation hongroise et le souverain Habsbourg.
Le 8 juin 1867, François-Joseph fut couronné roi de Hongrie avec son épouse Élisabeth.


 

 

Après 1867
Reconstruction dYbl et d'Hauszmann


Le compromis austro-hongrois fit de Budapest la capitale du pays et la réunion officielle de Buda, d'Óbuda et de Pest, jusqu'alors séparées administrativement, consacra la naissance de Budapest en 1873. Durant le dernier tiers du XIXe siècle, la ville devint avec Vienne et Prague un des grands centres économiques et culturels d'Europe centrale.
François-Joseph séjournait très souvent à Buda avec son épouse, leur présence contribuant au rayonnement de la ville et à son essor.
L'idée d'agrandir le palais prit forme dans les années 1880 sous la direction de Miklós Ybl, un des plus célèbres architectes adeptes de l'historicisme.
Á la mort de ce dernier en 1890, Alajos Hauszmann (1847-1926), reprit ces projets, doublant la surface initiale. La première pierre du nouveau château fut posée le 6 juin 1896, dans le cadre des festivités du Millenium, fête du millénaire de l'État hongrois. Le palais devint un bâtiment de caractère néo-baroque, enrichi d'éléments de style Sécession.


 

 

L'historicisme

Un nouveau style s'imposa, l'historicisme, symbole de la réconciliation de la nation hongroise et de la maison de Habsbourg. L'architecte Hauszmann aménagea dans le palais des appartements pour les hôtes royaux, une salle " Saint Étienne " de style néoroman ainsi qu'une salle " Matthias Hunyadi ", de style néo-renaissance. En 1908, un musée y fut créé, consacré à la reine Élisabeth, assassinée en 1898. Hauszmann transforma aussi la partie baroque du palais, fit démolir la chapelle de la Sainte Dextre, pour y reconstruire l'annexe de la chapelle Saint Sigismond. Il créa aussi une nouvelle salle Habsbourg.


 

 

Première moitié du XXe siècle

Les réaménagements et nouvelles constructions du palais furent terminés en 1905 sans que la reine Élisabeth ait pu en profiter. Le roi veuf y séjourna de moins en moins souvent. En 1916, le dernier roi Habsbourg, Charles IV, était couronné au palais, avec son épouse Zita.
La guerre perdue provoqua en 1919 l'effondrement de la monarchie austro-hongroise. En 1920, le Régent Miklós Horthy (1868-1957) s'installa dans le palais royal de Budapest, dans le palais des Habsbourg, qui devint peu à peu un centre politique, militaire et touristique. Le 19 mars 1944, les Allemands envahirent la Hongrie ; ils dévastèrent le palais et le Régent quitta le pays avec sa famille le 17 octobre.


 

 

Reconstruction du palais après 1945

Après la guerre, se posa la question de la reconstruction du palais : fallait-il restaurer l'édifice d'origine ou le remplacer complètement, et ce, pour quelle utilisation ?
En 1949, sous l'occupation soviétique, la reconstruction du château fut décidée, mais les travaux ne commencèrent qu'en 1959, après la révolution de 1956. En 1967, le palais fut attribué à des institutions culturelles (musées, bibliothèques…) et, en 1987, inscrit au Patrimoine mondial.

 

 


MUSIQUE

Bélà Bartok (1881 - 1945) et Zoltan Kodàly (1882 - 1967) délaissant le pittoresque verbunkos, parcourent les campagnes de Hongrie et de Transylvanie pour recueillir les danses et les chants paysans. Ils collectent et éditent ainsi des milliers de thèmes du folklore hongrois, fonds où ils puisent des éléments pour leurs propres oeuvres.
Sans jamais céder au folklorique, Bartok parvient, à partir de cette source authentiquement populaire à édifier une oeuvre d'un style à la fois âpre et puissant.
Kodaly, éminent pédagogue, transmet quand à lui son savoir à de nombreux compositeurs, parmi lesquels Laszlo Lajtha (1892 - 1963) et Sandor Veress (né en 1907).
(1881 - 1945) et Zoltan Kodàly (1882 - 1967) délaissant le pittoresque verbunkos, parcourent les campagnes de Hongrie et de Transylvanie pour recueillir les danses et les chants paysans. Ils collectent et éditent ainsi des milliers de thèmes du folklore hongrois, fonds où ils puisent des éléments pour leurs propres oeuvres.
Sans jamais céder au folklorique, Bartok parvient, à partir de cette source authentiquement populaire à édifier une oeuvre d'un style à la fois âpre et puissant.
Kodaly, éminent pédagogue, transmet quand à lui son savoir à de nombreux compositeurs, parmi lesquels Laszlo Lajtha (1892 - 1963) et Sandor Veress (né en 1907).
BELA BARTOK
 
 

Lord Yehudi Menuhin, l'un des plus grands musiciens de notre époque disait :

"J'aime l'âme hongroise et sa fierté"
"La musique hongroise et ses compositeurs m'impressionnent toujours.
Quelle force ils vous inspirent !
Ils manient les notes comme un sculpteur sa matière première"

Lord Yehudi Menuhin (1916-1999) violoniste, penseur, philosophe,
défenseur de la paix était un admirateur sincère de la musique
et de la danse populaire hongroise.
Contemporain de Bélà Bartok et de Zoltan Kodaly qu'il interprétait
remarquablement , il était aussi membre du Club International de Budapest
qui se consacre à la rationalisation des sources d'énergie,
et réfléchit sur l'avenir moral et spirituel
de l'homme au tournant du millénaire de son histoire.

 
 

Un peu d'histoire:

MUSIQUE TZIGANE
 

Diverses influences marquent la culture musicale hongroise.

La musique sacrée occidentale fit son entrée en Hongrie sous la forme de chants grégoriens, avec l'introduction du christianisme. Au Moyen Âge, tous les textes musicaux conservés appartiennent à la musique d'église: ils sont en latin, avec quelques passages en hongrois.


Vers la fin du XVe siècle, l'hymne Gauda Felix Hungaria, marque les premiers pas vers une création originale. Un nouveau style vocal et instrumental, apporté par les Roms en provenance de l'Inde se développe à cette époque. D'autre part, la musique instrumentale s'épanouit avec la fanfare royale et la facture de nombreuses orgues. Sous le mécénat du roi Matias Corvin, l'introduction des cultures française, puis italienne et flamande est renforcée par le séjour d'artistes étrangers.
La destinée du pays change brusquement en 1526. En 1541, date de la prise de Buda par Soliman le Magnifique, le pays est divisé en trois, coupant ainsi une grande partie de la musique hongroise des traditions occidentales. La musique populaire hongroise adopte alors les harmonies orientales telle la construction de mélodies par mode ou gammes propres aux Turcs qui envahirent le pays aux XVIe et XVIIe siècles.
 

La musique tzigane:


La musique tzigane se confond avec la musique nationale hongroise.
Née quelque part dans les Carpates, entre Hongrie et Roumanie, c'est une musique qui accompagne l'histoire des peuples, traduisant l'aspiration à la liberté qui a toujours caractérisé le peuple hongrois. L'improvisation et la liberté musicale reflètent cette aspiration. La plupart des pièces jouées par les tziganes sont des partitions signées par un compositeur, mais l'écart est souvent grand entre la partition et son exécution et cette dernière seulement donne une image juste de la tradition.
La part de la variation et de l'improvisation est essentielle.
C'est là que le Tzigane est excellent.

Musiciens tziganes

Les musiciens tziganes commencent très jeunes à jouer sur les instruments que leurs ancêtres se sont transmis de génération en génération.
Connaissant rarement la musique, ils ne savent pour la plupart, ni la lire, ni l'écrire, pourtant ce sont de véritables virtuoses du violon.

Autrefois les tziganes jouaient à l'occasion des fêtes de village ou des mariages, alors qu'aujourd'hui, ils jouent essentiellement pour le folklore dans les restaurants, les hotels et les lieux touristiques en délaissant un peu la tristesse et la mélancolie qui caractérise tant la musique tzigane authentique pour mieux satisfaire les touristes .

 

La composition d'un ensemble tzigane:

Tarogato
Tarogato :
Instrument en bois, ancêtre de la clarinette.


En général, un ensemble tzigane est formé d'un 1er groupe de violons qui interprête la ligne mélodique, alors qu'un 2ème groupe du même instrument marque l'accompagnement, d'un alto et d'une contrebasse.
Un cymbalum est fréquemment utilisé ainsi qu'un tarogato et une balalaïka.
Autrefois, on utilisait les mains pour battre les rythmes, mais les jeunes générations ont introduit des instruments à percussion tel que le camarron ou le triana...

Balalaika

Balalaïka :
Instrument de musique du type guitare ou luth.
Le manche, long, supporte 3 cordes que l'on pince
avec un plectre. Deux de ces cordes sont accordées
à l'unisson, et la troisième à la quarte

 
Publicité
Publicité
budapest
Publicité
Publicité